Valentino Rossi : "Le plus dur pour moi à Imola? Aller vite entre l'hospitality et mon stand!"
Le pilote de la BMW N°46 nous parle de la pression de ses fans et de la BOP, la plus grosse différence entre les compétitions quatre et deux roues.
- Publié le 19-04-2024 à 17h23
Le paddock d'Imola est déjà bondé ce vendredi. Tous les tickets disponibles ont été vendus. Et l'on attend plus de 65.000 spectateurs ce dimanche pour les 6H d'Imola. Des tifosi qui n'auront d'yeux que pour Ferrari, Lamborghini et Valentino Rossi.
Un "Doctor" que nous avons eu l'occasion de rencontrer sous le auvent WRT, l'équipe belge pour laquelle il pilote depuis maintenant plus de deux ans.
Vale, vous êtes bien sûr habitué avec les années à cette énorme attention autour de vous. Cela vous met-il plus de pression ou vous en avez besoin pour aller vite ?
"Honnêtement, comme vous dites, j'y suis plutôt habitué. Le plus dur pour moi, ici à Imola, est de gérer mes déplacements de l'hospitality à mon stand. Pour le reste, cela va. Il y a deux ans, lors de mes débuts avec Audi, j'étais un peu plus stressé car j'avais peur de ne pas délivrer, de ne pas répondre aux attentes des fans. Mais aujourd'hui, je suis nettement plus confiant sur mes chances de monter sur le podium dimanche avec ma BMW."
"Surtout pas de BOP en moto svp"
Que pensez-vous de la BOP qui change d'un championnat et d'une course à l'autre ?
"C'est la chose la plus étrange et la plus difficile à comprendre quand vous débarquez en voiture. Equilibrer les forces en présence ? Mais pourquoi ? Le but pour moi dans une compétition, quand vous arrivez sur un circuit, est d'essayer d'aller le plus vite possible, de faire la meilleure voiture ou moto possible, la plus rapide. On m'a expliqué que c'était pour éviter qu'une marque domine et décourage toutes les autres. Que c'était à ce prix qu'on a de beaux championnats avec 9 marques différentes dans la même seconde. Avant, à une semaine d'un GP, je savais si j'allais être compétitif ou pas sur tel ou tel circuit. Aujourd'hui, c'est à chaque fois une surprise. Il faut attendre la qualification pour savoir où on en est."
Faudrait-il instaurer ce système de balance en moto ?
"Ah non, surtout pas ! La moto c'est tout le contraire de la BOP. On n'a pas besoin d'un tel système pour avoir des belles courses et des écarts serrés."